Château Saint Laurent, 2023

Une viticulture ancestrale

Dès le Vème siècle la présence de vignes situées à l’est du Château Saint Laurent est attestée dans les écrits. Il est toutefois très probable que ce terroir mêlant sables, argiles et galets roulés, très propice à la culture de Vitis Vinifera, eut été cultivé par les Romains dès le IIème avant J.-C.

Ancienne ferme fortifiée au cœur de cultures de vignes, d’arbres fruitiers et d’oliviers, la construction du Château Saint Laurent débute au XIIème siècle, par les Hospitaliers de Saint – Jean de Jérusalem.

Le Château aurait alors eu pour vocation d’offrir un refuge aux pèlerins venus d’Italie et d’Orient souhaitant rejoindre la Via Tolosana – voie de Toulouse pour se rendre à Saint – Jacques – de – Compostelle.

Le domaine comprend 40 hectares classés en AOC Côtes – du – Rhône et IGP Méditerranée. Il dispose d’un chai permettant de vinifier sur place l’ensemble de la production. Bâtiment historique, le Château Saint Laurent a été entièrement rénové tout en conservant son apparence d’antan.

La voie de l'agroécologie 

Château Saint Laurent se veut précurseur. L’ensemble du domaine choisit la voie de l’ agroécologie, pour renforcer la fertilité naturelle de la terre, en répliquant le cycle de la nature. À travers l’ agroforesterie, les couverts végétaux, la polyculture, l’élevage, Château Saint Laurent souhaiter développer un microcosme au profit de la fertilité des sols. Des centaines d’arbres sont plantés pour diversifier les haies. Des ruches, un poulailler, un élevage de brebis, des jardins potagers, sont d’ores et déjà en développement pour favoriser la biodiversité.

Une mosaïque de terroirs

Plus qu’un terroir unique, une mosaïque de terroirs compose le Château Saint Laurent, permettant à chacun des cépages son expression la plus fine via le truchement d’un couple Cépage – unité Géomorphologique optimal.

Le Château Saint Laurent se situe au sommet d’un côteau à affleurement calcaire, en amont immédiat de la confluence de La Durance et du Rhône.

Le contexte géologique du domaine doit donc tout autant au Rhône qu’à la Durance :

• pour le Rhône, des apports sédimentaires anciens, organisés en terrasses étagées, à graviers et galets roulés;
• pour la Durance, une évolution morphologique, en rapport avec des actions érosives.

La répartition des sols est en relation avec le contexte géologique et l’organisation en terrasses étagées.

• Sur les terrasses alluviales hautes : des sols majoritairement limono-argileux avec de nombreuses fenêtres de graves.
• Sur la terrasse basse :  des sols majoritairement sablo-argileux.
• Sur le glacis colluvial : des sols majoritairement limono-argileux avec de multiples traînés de galets et des inclusions locales de zones plus sableuses.

Un sous – sol argileux proche est retrouvé dans certaines parcelles, permettant aux cépages les plus sensibles de limiter le stress hydrique.