1800 - 1910

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Découvrez les millésimes anciens de 1800 à 1910

La construction d’un vignoble de légende

Les origines du vignoble bordelais remonteraient au temps des Romains lorsque le poète Ausonius mentionne le vin et la culture de la vigne. Le château Ausone à Saint-Emilion hérite de son nom... Plus d'information

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Découvrez les millésimes anciens de 1800 à 1910

La construction d’un vignoble de légende

Les origines du vignoble bordelais remonteraient au temps des Romains lorsque le poète Ausonius mentionne le vin et la culture de la vigne. Le château Ausone à Saint-Emilion hérite de son nom de ce poète antique.

À la fin du XIIe siècle, la région bordelaise était sous influence anglaise ce qui était favorable pour le négoce et la région de Graves comptait déjà une importante surface plantée. Montesquieu était vigneron dans les Graves et ne tarissait pas d’éloge pour sa région natale « L’air, les raisins, les vins des bords de la Garonne et l'humour gascon sont d'excellents antidotes à la mélancolie… »  (Lettre à Guasco, 1755).

Pendant le XVII et le XVIIIe siècles, les marais du Médoc ont été asséchés par les Hollandais habitant à Bordeaux pour y permettre la culture de la vigne. Thomas Jefferson était un fervent admirateur et connaisseur des vins de Bordeaux. Il commandait régulièrement des bouteilles de Grands Crus de Bordeaux, et lorsqu’il est devenu président il consommait environ 600 bouteilles de Bordeaux blancs et rouges.

Dès le milieu du XVIIIème siècle, les Châteaux Lafite Rothschild en appellation Pauillac et Châteaux Margaux en appellation Margaux étaient déjà appréciés et reconnus au-delà des frontières françaises. Ce succès international a été initié et développé par les premiers négociants de Bordeaux d’origine anglaise, hollandaise et française chargés de vendre le vin des châteaux prestigieux dans le monde.

Lors de l'Exposition universelle de 1855, 60 des plus grandes propriétés de Bordeaux ont été classées et réparties en 5 niveaux de qualité. Le classement de 1855 permet de promouvoir les meilleurs vins du Médoc auprès des consommateurs et notamment d'expliquer les influences du climat, du terroir, du sol et des pratiques viti-culturales sur la qualité du vin.

Cependant, le succès grandissant des vignobles de Bordeaux est perturbé par l’arrivée d’un puceron, le phylloxera, et d’un champignon, le mildiou. Entre 1860 et 1880, le phylloxéra et le mildiou ont affaibli la vigne et provoqué la disparition de nombreux hectares de vignes en France et dans le monde. En 1986, un botaniste Alexis Millardet met au point la bouillie bordelaise pour éliminer le mildiou. Il faut attendre le début du XXème siècle pour trouver une solution pour résister au phylloxéra et réinstaller une culture de la vigne pérenne. C’est au travers de la technique de greffage des vignes européennes, vitis vinifera, sur des pieds de vignes américains résistants au puceron que l’on replante les vignobles à Bordeaux et dans le monde. Le phylloxera a eu un impact majeur sur l’encépagement global du vignoble bordelais. Les cépages Cabernet Sauvignon, Merlot et Cabernet Franc ont très bien réagi à la greffe à la différence d’autres cépages. Avant l’arrivée du phylloxera, les vignobles comptaient plus de Petit Verdot et de Malbec. Ce changement a permis une amélioration globale de la qualité des vins de Bordeaux.